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vendredi 29 juillet 2011

Infamous 2

Du jus à revendre !

  Alors qu’empire city, lieu centrale du premier volet, n’est plus que ruine, Cole Macgrath se retrouve désormais désemparé face à « la bête » qui continue de tout détruire sur son passage. Après une ouverture musclée face à cette dernière, Cole, pour l’occasion en pleine possession de tous ses pouvoirs acquis durant le premier épisode, comprend assez rapidement qu’il ne dispose pas encore d’assez de force pour terrasser la bête. Notre (anti)héro n’a donc d’autre choix que de fuir vers New marais, théâtre de ce nouvel opus. Là-bas Cole serait censé y trouver un artefact lui permettant de décupler ses pouvoirs et ainsi vaincre la Bête.

La ville c’est bien, le marais c’est mieux !
                
  Premier bon point pour ce nouvel Infamous, New marais est à 10 000 lieux de ce qu’était empire City. Ici pas de Building au cm² mais, comme son nom l’indique, beaucoup de marais, de petites maisons et de bourgades perdues. On retrouve bien sur un « centre ville » avec ses grands bâtiments qui dominent les lieux sur lesquels Cole pourra, tout comme dans le précédant volet, prendre plaisir à grimper avec une agilité dès plus déconcertante. L’aspect chaleureux et plutôt vivant du coin donne un certain cachet au titre, Sucker Punch de ce côté-là à semble t-il prit le temps de soigner l’environnement et les détails qui animent New Marais.

Mais sous ses aspects de petit havre de paix au milieu des flots, New marais est en fait en proie à la dictature. Bertrand – oui…allez savoir pourquoi  –  dirige la ville d’une main de fer en faisant régner la terreur à grand renfort de discours et de matraquage de manifestant. Ce dernier, en effet, dispose du soutient d’une milice lourdement armée qui n’hésite pas à piller, tuer et kidnapper les habitants de la ville. Pas très sympa tout ça vous me direz, mais pour Cole Macgrath c’est du pain béni ! Quoi de mieux que de fracasser quelques mercenaires histoire de se faire la main en attendant d’aller à la chasse au gros.

Côté personnage on retrouvera donc les protagonistes centraux du premier volet plus les petits nouveaux qui apportent un vent de fraicheur au titre. On retiendra principalement l’apparition de Nix, personnage féminin complètement barrée que rencontrera Cole assez tôt dans le jeu. Cette dernière dispose elle aussi de superpouvoir  lui permettant entre autre de se téléporter où bon lui semble et de flamber ses ennemis à coup de grenades incendiaires, de quoi rendre jaloux ce pauvre Cole. Une femme bien étrange mais qui, malgré les apparences, reste assez mystérieuse quand à ses motivations. Sucker Punch à fait l’effort de mettre plus ou moins en avant l’histoire et les motivations personnelles de celle-ci. D’autant plus que la belle nympho-pyromane aura  pour le moins un rôle important tout au long de l’aventure puisque  son influence sur Cole sera déterminante dans les choix qu’il aura à faire.

Etre ou ne pas être bon ?

Privilège de super-héros
   Et des choix autant dire qu’il y’en aura beaucoup à faire, pour le meilleur ou  pour le pire. Pour autant il ne faut pas s’attendre à être confronté à des choix existentiels  puisque ces derniers se limiteront à être aussi subtils qu’ils ne le sont symbolisés sur la jaquette du jeu. Pas de choix Cornélien à l’horizon donc, tout ici est au contraire très manichéen que soit aussi bien en termes de gameplay que de scénario. Quelques une des missions que devra accomplir Cole au cours de son périple seront soit indiquées comme « bonnes » ou soit comme « mauvaises », sachant qu’une fois l’une des deux choisis il n’est plus possible de faire la seconde.  Il en va de même pour vos actions personnelles au sein de la ville en tant que créature survoltée et surpuissante, entre deux missions il est toujours possible, en bon samaritain, d’aider son prochain ou bien d’aller tabasser l’artiste de rue du coin qui essaye de se faire un peu d’argent. A ce propos, Cole MacGrath aurait apparemment une dent contre les musiciens et les mimes, aurait-il rêvé d’être un artiste ?


Avec des cheveux, c'est encore mieux !

Une fois ces missions et actions secondaires, entres autres, accomplies Cole se verra augmenter  sa jauge de Karma qui symbolise donc ici son penchant pour le bien ou le mal. Le Karma joue un rôle prépondérant dans l’histoire puisque en sus de symboliser votre moralité il déterminera aussi les pouvoirs que vous débloquerez au fur et à mesure de l’histoire. Pouvoirs qui au passage se révèlent assez jouissif dans leur utilisation. Toutefois, même si l’impression de puissance est là il manque pourtant un petit quelque chose pour atteindre la jouissance destructive qu’offrait par exemple son challenger direct Prototype. Peut être est-ce dû en partie à la trop grande facilité du titre qui propose, certes, des ennemis aux looks terrifiants avec des tailles plus qu’imposantes mais qui au final s’avèrent être trop peu résistant et bien moins menaçant  que ne le sont les pouvoirs de Cole.

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités…ou pas !
                
  Concernant l’histoire là encore l’ambiguïté  n’est pas de mise, tout est blanc ou noire à new marais. Les choix de Cole concernant les grandes lignes de l’aventure seront influencés soit par Nix au tempérament de feu qui ici représente clairement le mal, soit par Kuo aussi froide qu’un glaçon et représentant vous l’aurez deviné…le bien ! Si ces deux belles créatures lui feront tourner la tête, Cole aura bien sûr toujours le dernier mot, autrement dit ce sera à vous de faire plaisir ou de bouder ces dames ! Et oui même quand on à des superpouvoirs on ne peut pas tout avoir dans la vie !
On retrouve toujours l'aspect BD des cinématiques
En conséquence, si les dilemmes ne pointent jamais vraiment le bout de leur nez, le choix entre le bien ou le mal  aura néanmoins pour avantage d’offrir une bonne rejouabilité au jeu même si de temps à autre rien ne vous empêche de basculer du côté clair ou obscur.
En effet Tout ces choix manichéens sont d’autant plus regrettable qu’ils n’ont pas « réellement » d’impact sur le cours de l’histoire, il vous sera toujours possible de changer de bord à tout moment de l’aventure et ce jusqu'à l’ultime décision finale qui, pour le coup, s’avère bien plus complexe et intrigante que de choisir entre aller cramer du mercenaire pour le plaisir de Nix ou bien d’aller sauver les habitants de New Marais. Dommage que Sucker Punch n’ait pas offert au joueur  plus de choix de cet acabit et surtout tenté de représenter le lot de conséquences que cela implique. Car on ne le répétera jamais assez mais… un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ! Et plus que les choix proposés, ce sont  surtout les conséquences de ses actes qui intéressent le joueur qui, après coup, n’a plus que ses yeux pour constater le bien ou le mal qu’il aura pu occasionner.
               
  S’il est loin d’être exempte de défaut en termes de narrativité notamment et qu’il n’apporte rien de nouveau dans le genre, Infamous 2 n’en reste pas moins un très bon action game de type bac à sable. Doté d’une réalisation assez impressionnante pour un jeu de ce genre, le titre de sucker punch, bien que répétitif, est plutôt bien rythmé et agréable à jouer. Il y’a toujours quelque chose à faire à New Marais et la sensation qu’offre le gameplay bien fignolé n’entache en rien le plaisir de parcourir la ville de fil électrique en fil électrique. On saluera par ailleurs la très bonne idée qu’à eu Sucker Punch d’intégrer au jeu un mod permettant de créer soi-même ses missions personnalisées et de les partager sur le PSN avec les autres joueurs. Avis aux Level designers en herbe !

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