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samedi 10 septembre 2011

Deus Ex, Human revolution


Un monde nouveau à portée de main. 
  
  Pour beaucoup de joueurs Deus Ex restera à jamais graver dans les mémoires comme l’un des jeux les plus novateurs de ces dix dernières années et pour longtemps encore. Car il faut bien l’admettre, même encore aujourd’hui, à l’heure où la technologie permet désormais de faire des choses de plus en plus impressionnantes, Deus ex supplante, en matière de liberté d’action et de narrativité, bon nombre de jeux sortis jusque-là.
  Pourquoi un tel engouement pour ce jeu sorti il y a plus d’une dizaine d’années maintenant ? Pour le comprendre il faut y avoir joué et pu éprouver cette expérience si significative dans la vie d’un joueur, afin de se rendre compte a quel point le premier Deus ex était une exception dans l’univers du jeu vidéo. Demandez à deux joueurs de vous raconter leurs expériences Deus ex, il y’a peu de chance que ces derniers vous content la même histoire. Si l’on devait retenir qu’une seule chose de l’expérience offerte par ce jeu, ce serait avant tout la possibilité pour le joueur de parcourir un monde avec lequel il pouvait interagir constamment et comme bon lui semblait. Puis la possibilité de ressentir cette formidable sensation si unique dans l’histoire du jeu vidéo, à savoir que tout un monde interagissait lui aussi sur le joueur et répondait en conséquence de ses actions.

  Après un deuxième épisode en demi-teinte qui resta dans l’ombre de son illustre aîné, la franchise revient sept années plus tard sur le devant de la scène avec ce Human revolution. Pourquoi autant de temps ? Parce que s’attaquer à une franchise aussi célèbre que celle de Deus ex, n’est jamais une mince affaire pour tout concepteurs désireux de reprendre les rênes d’une licence devenue culte pour beaucoup. C’est d’abord s’affubler d’une lourde responsabilité puis prendre les risques de s’attirer les foudres d’une communauté de millier de joueurs à travers le monde. Deux ex, Invisible War en aura d’ailleurs fait les frais et en auront sûrement dissuadé beaucoup par la suite, d’espérer pouvoir s’accaparer l’univers complexe et si particulier de Deus ex. Pourtant, de l’eau a coulé sous les ponts depuis et c’est un peu le pari fou que s’est lancé Eidos Montréal en annonçant qu’il prenait en charge la conception et l'édition d’un nouvel opus. Quatre Années, c’est le temps nécessaire qu’il aura fallu aux développeurs d'Eidos  pour concevoir et redonner vie à la franchise avec la promesse de respecter le mieux possible, les codes élémentaires qui ont fait tout le succès du premier opus. L’attente pour beaucoup fut longue et les espoirs de voir renaître un monument du jeu vidéo de ses cendres, tout aussi grand.

La "magie" Deus ex.

  Autant le dire tout suite, il serait inutile et complètement absurde de vouloir comparer un jeu vénéré par des millions de joueurs à ce nouvel opus fraîchement sortis qu’est Human revolution. Certes, les développeurs ont promis de retrouver les caractéristiques si spéciales de son aîné, mais sans pour autant afficher la prétention démesurée de vouloir devenir aussi culte. Car dans l’esprit de beaucoup de joueur si le titre d’une franchise idôlatrée n’est pas digne de son ou de ses prédécesseurs parce qu’il n’est pas aussi bon ou ne surpasse pas ces derniers, il est généralement automatiquement sous-évaluer. Comparer, en tout point, Human Revolution au premier Deus ex, serait une perte de temps et reviendrait à occulter les nombreuses qualités du premier-né d’Eidos Montréal. Et des qualités, ce nouveau deus ex en possèdent beaucoup dont, pour la plupart, peu de jeux peuvent aujourd’hui se vanter d'avoir.
Cela dit, autant battre le fer tant qu’il est encore chaud et s’attaquer une fois pour toutes au seul point qu’il est peut être justifiable de regretter au premier deus ex : son interactivité narrative. Oui, Human revolution est un très grand jeu ; mais, oui, il lui manque la « magie » du premier opus.


  Ce que j’appelle magie, c’est ce côté si unique apporté par Warren Spector et son équipe à l’époque, sur le travail d’une histoire interactive qui avait rendu Deux ex si particulier. L’une des plus grandes qualités de ce dernier était justement d’intégrer et de prendre largement en compte les actions personnelles du joueur au sein même de l’intrigue. C’était le véritable tour de force du jeu, beaucoup de vos actions apportaient logiquement leur lot de conséquences et modifiaient à court ou long terme la trame narrative. Deus ex offrait la sensation au joueur d’évoluer dans un monde en perpétuelle évolution sur lequel, par le moyen de ses actions, il pouvait interagir directement ou indirectement. Plus encore, Deus ex surprenait par sa manière de prendre en compte vos actions et de réagir en conséquence. Son monde établissait des liens de causes à effets, l’interaction n’était pas à sens unique avec seulement le joueur qui pouvait agir sur le jeu, mais c’était aussi le jeu lui-même qui agissait sur le joueur en répondant tôt ou tard à ses actions. Là où peu de jeu ont à peine effleuré cette interactivité à double sens, Deus ex a touché du doigt ce que devrait être dans quelques années, l’avenir du jeu vidéo : L’intégration totale de la narrativité au cœur même du gameplay et non plus une narration complètement détachée et scriptée linéairement ; donnant ainsi le pouvoir au joueur d’influer sur l’espace, le temps et l’histoire de tout un monde lui-même capable de réagir en conséquence. C’est le principe même d’interactivité pure qui est potentiellement présent dans le média mais largement sous-exploité voire occulté par beaucoup trop de jeux aujourd’hui.

  Bien sûr, quelques choix impliquant des conséquences futures sont bien présents dans Human Revolution et il faut saluer l’effort des développeurs de les avoir implémentés. Mais malheureusement ils n’ont jamais le même impact que ceux de deus ex premier du nom. Là où le premier volet nous surprenait justement au niveau des conséquences de nos actes mêmes les plus minimes, Human revolution essaye fébrilement de retrouver le chemin emprunté par son aîné sans jamais vraiment l’atteindre. Le jeu tombe parfois dans l’autocaricature avec des clins d’œil-hommage du style : Visitez les toilettes des dames et quelqu’un vous en fera la remarque plus tard. Ce genre de fait scénaristique peut faire sourire mais ils permettaient déjà à l’époque du premier Deus Ex de faire sentir au joueur qu’il vivait dans un univers mouvant. Sur ce point, Human revolution n’est en comparaison, et ce malgré quelques bonnes idées, qu’une petite esquisse de ces savoureux moments d’interactivités « joueurs-machine » offertes par Deus ex. A titre d'exemple, tuer ou laisser en vie un personnage important n’aura généralement que très peu ou aucune répercussion par la suite. De même que beaucoup de vos actions accomplies lors des quêtes principales ou même secondaires - ayant pour ces dernières, elles aussi la bonne idée de proposer certains choix - n’auront là aussi, trop peu d’impact significatif sur le futur. Pour les rares occasions où les conséquences de nos actes passés se révèlent, ils parviennent difficilement à nous surprendre et s’avèrent très anecdotiques.


  Peut-on pour autant en vouloir à Human revolution de ne pas retrouver cette fameuse " magie " ?
Si j’utilise le mot magie ce n’est pas par hasard, car il faut le reconnaître, de mémoire de joueur, aucun titre encore aujourd’hui - mis à part peut être l'excellent Demon's souls ou le très interactif Heavy Rain, mais encore d'une autre façon - n’a pu retrouver ne serait-ce qu'une petite partie de l'interactivité aussi poussée entre le gameplay et la narration - cause à effet - que celle du premier deus ex. Cela n’a pourtant pas empêché des jeux aussi puissants que Half life – posant déjà les bases d’une nouvelle narrativité dans un FPS, avant Deus ex – ou plus récemment Bioschock, s’inscrivant directement dans la lignée des deus ex, de devenir des jeux tout à fait cultes. Personne n’aurait d’ailleurs la prétention de dire que des jeux comme Bioschock ou Half life soient « limités » en comparaison à deus ex parce qu’ils ne retrouvent pas son interactivité scénaristique si particulière. Et ce, pour la simple raison que ces deux titres possèdent d’autres qualités interactives concernant leurs narrations, qui leur sont tout à fait propre et assez unique en leur genre, pour finir de faire d’eux des titres exceptionnels.

  Il est donc très facile d’imputer la faute à Human revolution, en tant que descendant direct de la lignée, de ne pas retrouver la magie du premier deus ex ; mais il ne faut pas perdre de vu que beaucoup d’autres jeux tout aussi grands que lui, n’y sont, eux aussi, jamais parvenu. Plus qu’un simple héritier condamné à suivre les pas de son célèbre père tant de fois acclamé, deus ex, Human revolution propose, tout comme Bioschok ou Half life en leur temps, une belle et grande aventure interactive avec ses propres qualités narratives. Il se doit donc d’être vu comme un titre à part entière s’émancipant à sa manière de sa filiation paternelle sans pour autant ne jamais la renier ; au final, peu importe que cette magie soit retrouvée ou non, car Human Revolution possède suffisamment de qualités pour sortir la tête haute, de l’ombre de son illustre ainé.

L'une de vos augmentations vous permet de briser
les murs façon Rutger Hauer dans Blade Runner.
Dieu de l'ombre ou machina tuer ?

  Comme promis un certain nombre d’éléments du premier deus ex viennent en effet bonifier l’expérience de Human revolution. A commencer par le gameplay hybride qui avait fait la réputation de la série. A de nombreux égards, le titre d'Eidos Montréal peut être considéré comme un jeu d’infiltration à part entière – certains moments, il est difficile de ne pas penser à Metal gear solid - pour peu que vous ne choisissiez cette voie. Il est même plutôt indispensable de rester très discret durant une bonne dizaine d’heures de jeu avant de pouvoir commencer à faire parler la poudre. Le titre est en effet assez pointilleux sur la difficulté et les ennemis, pourtant dotés d’une I.A pas toujours au top, bougent rapidement et visent juste. Il ne faudra parfois qu’une ou deux balles de la part de ces derniers pour vous faire mordre la poussière. Il n’est donc pas vraiment permis de foncer comme un bourrin, du moins au début du jeu. Car une fois les kits de dynamisations obtenu et quelques augmentations en plus, il vous sera plus aisé d’aller chercher un peu d’action comme dans tout bon FPS qui se respecte. Les augmentations en question sont d’ailleurs plutôt bien pensées, que ce soit pour l’action ou l’infiltration, et pour la plupart plaisantes à utiliser. Si certaines font toutefois office de gadget, d’autres sont nécessaires et vous permettent de prendre petit à petit le dessus sur vos assaillants.
A ce propos si durant la première moitié du jeu il est primordial de rester discret, une fois vos augmentations bien choisies, les ennemis, mis à part quelques exceptions, ne vous poseront plus trop de problèmes. Du coup l’aspect infiltration ne s’impose plus vraiment de lui-même et, à moins de jouer le jeu de son plein gré, il sera souvent tentant de foncer dans le tas sans trop avoir à s’inquiéter pour sa vie. Il est donc conseillé de passer en difficulté « Deus ex » à ce moment - l’option de difficulté peut être changée à tout moment - afin de rétablir l’équilibre.

  Ceci fait, il restera toujours les boss à affronter et qui pour le coup, s’avèrent plutôt coriace à éliminer. Il faudra en général à ces derniers qu’une seule attaque bien placée pour vous anéantir et vous renvoyer au dernier point de sauvegarde. Si l’on aurait pu craindre que ces passages soient dénués d’intérêt dans un jeu comme deus ex, il n’en est rien. Il faudra un minimum de dextérité et de stratégie pour parvenir à bout de ces derniers mais surtout, la rapidité de votre victoire dépendra largement des augmentations que vous aurez privilégiées auparavant. Il est donc plus que judicieux de garder quelques kits de dynamisation de côté afin d’entamer les boss avec les bonnes augmentations.
En outre, ceux-ci sont pour certains assez charismatiques mais malheureusement trop sous exploités. Peut présent sur le devant de la scène, ils sont vite expédiés aux oubliettes une fois éliminés. En revanche les arènes dans lesquels Jensen les affronte sont plutôt bien pensées et plutôt originales dans leurs styles.

Le Background du jeu est d'une rare finesse.
Tous les chemins mènent à...

L’une des grandes force de ce Deus ex et qui avait fait toute la réputation du premier titre, est bien évidemment la grande qualité de son level design permettant d’aborder vos objectifs de multiples façons. Là où Deus ex, Invisible War avait fait l’erreur de trop limiter les options du joueur pour mener à bien ses missions, Human Revolution permet d’appréhender les niveaux de biens différentes façons. Les complexes et les villes qu’il faudra parcourir sont admirablement bien construits et offrent un certain nombre de chemins tous plus différents les uns des autres. Attention il ne s’agit pas d’emprunter soit le couloir de gauche, soit le couloir de droite ou bien l’échelle de secoure quelques mètres plus loin pour atteindre l’objectif. Bien au contraire, les différents passages qu’il est possible de trouver sont intégrés subtilement aux niveaux tout en respectant avec cohérence l’architecture des différents décors du jeu.      

Il faut donc parfois être très observateur pour déceler un conduit d’aération bien caché ou un petit passage à priori impraticable. Certains d'entre eux seront parfois uniquement accessibles que si vous disposez des augmentations adéquates pour les emprunter. Une échelle est hors de votre portée ? Aucun problème si vous disposez de suffisamment de force pour y placer en dessous une caisse vous permettant de l’atteindre, à moins que vous n'ayez tout simplement opté pour sauter quelques mètres plus hauts que la normale. Quelqu’un vous empêche d’accéder à un endroit particulier ? Qu’à ne cela ne tienne, utilisez votre augmentation d’amplification sociale pour le convaincre de vous laisser passer !
Les augmentations sont suffisamment variées et les choix d'itinéraires suffisamment nombreux, pour vous donner l’illusion de ne jamais faire les mêmes choses ou d’emprunter les mêmes chemins. Suivant les augmentations que vous aurez choisies, certains passages s’imposeront bien sûr d’eux-mêmes comme étant les plus appropriés à votre approche de jeu. Toutefois si vous disposez de beaucoup d’augmentation et que vous vous sentez l’âme d’un explorateur, rien ne vous empêche de tous les parcourir et de voir où ils vous mènent. Human révolution contient de nombreux endroits à explorer et vous auriez sûrement tors de ne pas y jeter un œil, ne serait-ce que pour y admirer la pâte artistique et les petits détails dans chaque recoin du décor ajoutant un plus non négligeable à l’ambiance du jeu !

Se faire augmenter demande au préalable de faire quelques
"petits" sacrifices corporels. Pas toujours à son insu.
  Le background est extrêmement riche et bien fourni, les développeurs ont abattu un travail conséquent sur celui-ci comme en témoignent les nombreux mails, radios, infos télévisées ou encore carnet électronique que vous pourrez trouver en prenant la peine de les chercher. Ceux-ci fournissent des informations détaillées et pertinentes sur l’univers du monde dans lequel on évolue. La direction artistique couplée à l’imagination du joueur stimulée par tous ces éléments d’informations, l’emporte d’ailleurs largement sur le reste et ceux malgré des graphismes assez inégaux, voire parfois désuets, selon certains passages. Le soin apporté sur le background et l’esthétique générale du jeu, est incontestablement l’un des points forts du titre. Peu de jeu peuvent se targuer de bénéficier d’un univers aussi riche et réaliste que celui de ce deus ex.
  De surcroit, prendre le temps d’explorer les environs est idéal pour faire des rencontres impromptues. Car c’est par l’intermédiaire de certains PNJ, pas toujours évidents à trouver, qu’il est possible d’accéder aux quêtes secondaires disséminées dans le jeu. Bien qu’elles ne soient pas excessivement nombreuses, elles ont en revanche le mérite d’être intéressantes à réaliser. Eidos Montréal s’est efforcé de ne pas offrir au joueur d’innombrable quête secondaire peu gratifiante et inintéressante pour le joueur mais au contraire, a essayé au mieux de les mettre en relation avec la trame principale. Mieux encore, celles-ci sont parfaitement intégrées dans l’univers et exploitent pleinement tout le potentiel du level design.

Vers une nouvelle ère.

  Enfin, certains regretteront peut être le « peu » de liens qui unissent ce troisième chapitre au premier deus ex, ainsi que leur relative discrétion; liens qui ne se révéleront qu’aux plus fins observateurs et fans du premier volet ( ne coupez pas les crédits ! ). Néanmoins, il ne faut pas oublier que Human revolution se déroule à quelque 25 années d’écart du premier volet et, à la base, ne pose pas vraiment les ambitions de faire office de pure préquelle au premier titre de Ion Storm. Au contraire ce deus ex préfère s’éloigner dans le temps comme pour mieux se détacher de l’intrigue déjà riche et complexe du premier volet; mettant ainsi en scène ses propres enjeux scénaristiques qui conduiront petit à petit à l’univers des deux autres jeux. Un choix qui paraît tout à fait justifié dans la mesure où, vouloir trop coller à la trame scénaristique du premier volet aurait sûrement troublé les nouveaux joueurs découvrant la franchise avec cet opus et aurait pu fortement perturber l’identité propre de ce Human révolution. Il était important pour Edios Montréal de reprendre ce qui avait fait le succès du premier volet tout en s’éloignant le plus possible de l’influence de son aura qui aurait pu lui coûter préjudice. Eidos n’a pas fait l’erreur de se contenter d’un simple copier coller transfiguré qui aurait été purement inintéressant et d’autant plus dangereux, car il n’aurait fait que conforter l’idée pour beaucoup, de vouloir le comparer à Deus ex. Il faut donc prendre ce Deus ex 3 comme un épisode beaucoup plus à part que fédérateur vis-à-vis de ses aînés.
  L’intrigue de cet opus à d’ailleurs largement de quoi occuper le joueur pour lui faire oublier celle des deux premiers opus. Complot, rebondissement, questions d’éthiques, valeurs humaines, le scénario de ce deus ex - à défaut d’être aussi passionnant que ceux des films tels que Blade Runner ou encore Ghost in the shell pour ne citer que ceux-là et auxquels le jeu fait directement référence par certains de ses thèmes ou de son ambiance - reste très réfléchis et regardants vis-à-vis de l’évolution de notre espèce et notamment de l’impact des progrès technologiques aussi bien sur l’homme que sur la nature.

Renaissance ou destruction ?
A vouloir jouer à Dieu on finit tôt ou tard par se brûler les ailes...

  S’obstiner à vouloir comparer sur tous les plans ce human revolution à deus ex premier du nom serait une erreur. Même si la tentation est grande et la chose facile, les deux opus bien que similaires sur la forme, restent très différents sur le fond. Edios Montréal a pris pendant quatre années la peine de comprendre et de reprendre avec succès un certain nombre d’éléments clefs qui ont fait du premier deus ex un véritable chef-d’œuvre mais a surtout réussi l’exploit de se créer une identité visuelle et scénaristique propre. Et même si l’on regrettera la « magie » du scénario évolutif et malléable qui donnait tout son charme au premier opus, le jeu parvient à faire toujours en sorte que le joueur se sente parfaitement intégré à l’univers et suffisamment impliqué par l’histoire pour faire oublier cet écueil. Jouer à Deus ex, Human revolution, c’est faire le gage de ne ne pas lâcher sa manette durant des heures de jeu et de vivre une expérience vidéoludique de très grande qualité. De nos jours, c’est déjà en soi une petite révolution.

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