Libellés

mardi 16 août 2011

L.A Noire (partie 1)




Sur les lieux du crime

La première chose qui frappe lorsque l'on joue à L.A noire pour la première fois c’est évidemment la qualité des expressions faciales des personnages rendues possibles grâce à la technologie du motion Scan. Il est rare dans un jeu vidéo que le joueur ait réellement la sensation d’avoir en face de lui des personnages capables de laisser transparaître toute sorte d’émotion sur leur visage. Ce qui interpelle par la suite c’est la parfaite synchronisation labiale qui, avec la qualité des expressions faciales, donne l’impression d’avoir affaire à des protagonistes en chair et en os. Je me revois présenter le jeu à des amis, l’un d’eux s’écriant : « mais c’est dingue, on dirait vraiment des êtres vivants! » et mine de rien, on se rend compte qu'avec L.A noire, le jeu vidéo vient de franchir une étape importante dans le domaine du rendu des expressions humaines. 

Si la technologie du Motion Scan est en grande partie à l’origine de ces prouesses techniques, il ne faut pas pour autant oublier le travail fourni par les acteurs qui donnent vie de façon crédible aux nombreux personnages du jeu. Qu’ils soient principaux ou secondaires, la performance apportée pour chacun des protagonistes est d’une très grande qualité. Le résultat de leur performance à l’écran ne peut être que salué et d’autant plus apprécié que l’exercice de performance capture est loin d’être dès plus évident pour un acteur. 
Loin de se contenter d’une simple performance d’acteur, le jeu se paye en plus le luxe de s’offrir le talent d’acteurs ayant fait, pour beaucoup, leurs preuves dans les séries télés telles que l’excellent Mad Men dans laquelle Aaron Stanton office et qui pour les besoins du jeu se transforme en Cole Phelps. On saluera entre autres la très belle performance du célèbre acteur/auteur de théâtre John Noble vu récemment dans Fringe et qui trouve ici un rôle sur mesure pour lui dans le personnage pourri jusqu'à la moelle de Leland Monroe.

               
Une fois l’émerveillement passé face à cette impressionnante technologie et s’être amusé à reconnaître certains acteurs de nos séries télées préférées, on peut alors commencer à goûter aux plaisirs de parcourir les rues de L.A et d’Hollywood fidèlement modélisées pour l’occasion. Bien que les graphismes du jeu soient loin de briller de mille feux, peu importe, rien n’entache pour autant le plaisir de parcourir les rues d’une ville dès plus vivante et criante de vérité. Le travail apporté sur l’ambiance est de très grande facture, chaque détail d’époque compte et participe à retranscrire cette ambiance si particulière qu’est celle des années 50 dans une ville comme Los Angeles. Le plaisir arrive à son paroxysme lorsque l’on se retrouve au volant d’une voiture à écouter des musiques plus jazzy les unes que les autres.

Mais que diable, la radio du central surgit et interrompt ce moment de détente, il temps de passer à l’action pour Cole Phelps, le carnet de notes dans la poche près à être dégainé pour interroger du suspect à la pelle.
Quand on vous dis que le motion scan est très performant...
Car voilà, dans L.A noire, votre arme la plus fidèle n’est pas votre arme à feu mais bien ce petit carnet de note que vous transporterez partout avec vous sur les lieux du crime. Si en apparence L.A Noire ressemble à s’y méprendre à un jeu bac a sable de type GTA, il n’en est rien. Les apparences sont parfois trompeuses et vous l’apprendrez au gré des interrogatoires que vous mènerez tout au long de l’intrigue. L.A Noire pourrait se décrire vis-à-vis de sa mécanique de jeu principale comme un point and clik déguisé. Vous passerez la plupart du temps à pointer du doigt des indices, des informations et…beaucoup de cadavres ! Le carnet, indispensable, est donc l’objet dans lequel tous les lieux et indices récupérés lors d’une enquête se retrouveront. Autant dire qu’il faudra le consulter assez souvent pour mener à bien les interrogatoires ou tout du moins essayer de tirer quelques informations précieuses de vos suspects.

Les scènes de crimes sont parfois sanglantes.
 Il faut bien l’avouer, ces fameux interrogatoires tant vantés par la promo du jeu perdraient d’ailleurs beaucoup de leur saveur si la performance du motion scan n’était pas derrière. Car c’est particulièrement lors de ces moments qu’il est intéressant d’observer les expressions faciales des témoins ou des suspects afin de déceler s’ils ne se trahissent pas par quelques rides d’expressions douteuses laissant penser que ces derniers ne racontent pas que la vérité. Maintes fois, il vous faudra, faute de preuve, suivre votre intuition et choisir parmi les trois réactions types que propose le jeu : Vérité, doute ou mensonge. Sachant qu’accorder la bonne parole à votre témoin n’est pas forcément l’option la plus payante, il faudra le plus souvent lui tirer les vers du nez et jouer sur le doute, de façon à faire monter la pression. Enfin si vous pensez que votre suspect ment et que vous l’accusez, il vous faudra des preuves solides pour appuyer vos propos sous peine de passer pour l’apprenti détective du coin. 


Quoiqu’il en soit, le plaisir de mener tous ces interrogatoires est bien présent et l’on s’amuse toujours à essayer de deviner si le suspect est crédible ou n’est que tissu de mensonge. Les dialogues échangés lors de ces interrogatoires sont de surcroît plutôt bien écrits et pour certains non dépourvus d’une bonne dose d’humour noir finissant de rendre ces phases du jeu particulièrement réussies.


Le coupable derrière les barreaux, la journée s’achève ici pour Cole Phelps qui vient d’accomplir avec succès sa première enquête. Immédiatement promu, il est temps pour celui-ci de troquer son uniforme d’agent de circulation pour un costume bien plus classe 
!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire